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GLOSSAIRE :

A

Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) : Première forme organisée d’une Francophonie institutionnelle. L’ACCT est fondée par la conférence de Niamey de 1970. Avec beaucoup de prudence dans les formes employées, le traité international fondateur instaure un début d’entraide et d’assistance mutuelle sous la forme d’une modeste association internationale, destinée à intensifier le développement et le dialogue Nord-Sud.

Agence intergouvernementale de la Francophonie : Précurseur direct de l’Organisation internationale de la Francophonie, elle est créée en 1998, dans le sillage de la conférence de Hanoi (1997).

Agence universitaire de la Francophonie : Cet opérateur direct de la Francophonie est l’une des plus importantes associations d’établissements d'enseignement supérieur et de recherche au monde. Créée en 1961 sous le nom d’AUPELF (Association des universités partiellement ou entièrement de langue française), rebaptisée en 1989 au sommet de Dakar, elle regroupe en 2015 près de 800 établissements universitaires sur tous les continents, dans une centaine de pays. Elle assume deux fonctions : opérateur en matière de l’enseignement supérieur et de la recherche du sommet francophone et acteur associatif au service des membres. Afin de lui permettre une meilleure adaptation aux contextes locaux, l’AUF décentralise ses programmes à travers son réseau de 68 implantations régionales dans 40 pays (bureaux régionaux, instituts et campus numériques francophones).

Assemblée parlementaire de la Francophonie : L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a été créée à Luxembourg en 1967, sous l’appellation « Association internationale des Parlementaires de langue française ». Réunissant les délégués de 23 sections issues de parlements d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie, cette assemblée est un lieu de débats, de propositions et d’échanges d’information sur tous les sujets d’intérêt commun à ses membres. Elle engage et met en œuvre des actions dans les domaines de la coopération interparlementaire et du développement de la démocratie.

Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) : Ce deuxième opérateur direct de la Francophonie est l’acteur principal en matière de coopération décentralisée. L’AIMF a été créée en 1979 à l’initiative de Jacques Chirac et Jean Pelletier, respectivement maire de Paris et de Montréal à l’époque, pour mettre en place un réseau de solidarité des grandes métropoles francophones. Elle est devenue opérateur du sommet de la Francophonie en 1995. Aujourd’hui c’est un réseau d’une cinquantaine de capitales et métropoles francophones sous la présidence du maire de Paris. L’AIMF concourt à une meilleure gestion des collectivités, favorise les échanges d'expériences, mobilise l'expertise territoriale francophone et finance des projets de développement.

Association internationale des journalistes de langue française : Fondée en 1960, alors que l’empire français existe encore, par le journaliste et écrivain Jean-Marc Léger, elle vise à porter l’offensive de la francophonie dans le domaine des médias et de l’information. Son nom actuel est l’Union internationale de la presse francophone.

Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF) : Fondée en 1961 par le journaliste et écrivain québécois Jean-Marc Léger, elle préfigure l’AUF.

C

Cadre stratégique décennal : Programme de longue ampleur fixant les cadres généraux de l’action de la Francophonie politique et de ses opérateurs. Le premier s’est étalé de 2005 à 2014. Le second, adopté au sommet de Dakar, couvre la période 2014-2022 et donne la priorité aux femmes et aux jeunes comme « vecteurs de paix et acteurs de développement » ainsi qu’à l’économie responsable et au développement durable.

Charte de Hanoi : Texte fondateur de la francophonie politique, signé à Hanoi en 1997. Le document crée la fonction de Secrétaire général de la Francophonie, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et les grands cadres de fonctionnement de la francophonie multilatérale actuelle. En outre, il associe étroitement la promotion de la démocratie et des droits de l’homme à celle de la langue française.

Commonwealth (of nations) : Avatar de l’empire britannique dont de nombreux membres conservent le souverain britannique comme chef d’Etat. Républiques ou monarchies, toutes reconnaissent la reine comme son chef. Il regroupe aujourd’hui 53 membres et tient son siège à Londres. La promotion des liens économiques en constitue la ligne directrice majeure.

« Commonwealth à la française » : Expression employée par Léopold Sedar Senghor, à partir de 1955, pour manifester l’espoir d’une organisation multilatérale capable de succéder à l’empire français à partir du principe d’égalité entre ses membres souverains.

Communauté française : L’autre « Commonwealth à la française » – celui de De Gaulle. Partie intégrante de la constitution de la Ve République, cette organisation confédérale restait centrée sur la France et son président de la République dans l’espoir de donner une seconde chance à l’ancien empire sous une forme décentralisée. Les anciennes colonies devenaient des Etats-libres associés à la France, dotés d’une très forte autonomie, sinon d’une quasi-souveraineté. Les indépendances formelles invalident la Communauté française, dès 1960.

Communauté des pays de langue portugaise : Union géoculturelle fondée en 1996 par l’Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Portugal et Sao Tomé et Principe ainsi que le Timor oriental (2002).  Siège à  Lisbonne.

Charte d’Antananarivo (2005) : Adoptée par la conférence ministérielle, elle parachève l’œuvre institutionnelle du sommet d’Hanoi en transformant l’Agence intergouvernementale de la Francophonie en Organisation internationale de la Francophonie, c’est-à-dire en une vraie organisation multilatérale interétatique, dont le Secrétaire général devient le patron incontesté.

Conférence des ministres de l’Education nationale des pays ayant le français en partage (CONFEMEN) : Elle regroupe aujourd’hui 44 membres. Elle est en fait la plus ancienne institution francophone, créée en 1960. Sa mission est d’informer ses membres sur l’évolution des systèmes éducatifs, de stimuler la réflexion pour mener des actions concrètes dans le monde éducatif et de formuler des recommandations communes pour appuyer les politiques régionales et internationales en matière d’éducation et de formation.

Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le français en partage (CONFÉJES) : Cette conférence créée en 1969, regroupe aujourd’hui 43 membres et a pour mission de promouvoir la participation et l’insertion des jeunes au sein des sociétés francophones.

Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) : Elle réunit les ministres de la Francophonie, tous les deux ans, en alternance avec les sommets.

Conseil permanent de la Francophonie (CPF) : Conseil des ambassadeurs ou, plus exactement, des représentants personnels des chefs des Etats membres de la Francophonie. Il constitue le rouage le plus réactif et le centre nerveux des institutions francophones, notamment lors des crises impliquant un Etat membre.

D

Déclaration de Bamako : Texte à caractère politique signé par les représentants des gouvernements francophones. Il énonce que « démocratie et Francophonie sont indissociables » et qu’« il ne saurait y avoir d’approfondissement du projet francophone sans une progression constante vers la démocratie et son incarnation dans les faits ».

Déclaration de Saint-Boniface (2006) : Adoptée lors de la conférence ministérielle sur la prévention des conflits et la sécurité humaine, ce texte incite les Etats membres de la Francophonie à associer le développement économique au concept de sécurité humaine. Il infléchit l’action francophone vers le traitement social des crises politico-humanitaires. En outre, cette résolution proclame la responsabilité des Etats de protéger leurs populations. Il complète la déclaration de Bamako en faisant des droits de l’homme l’axe central de la Francophonie politique.

E Esprit : Revue fondée par le philosophe personnaliste Emmanuel Mounier en 1932, d’inspiration chrétienne-sociale. Elle ressuscite le terme « francophonie » dans le numéro de novembre 1962.

I

IFADEM, programme d’Initiative francophone pour la formation à distance des Maitres : Ce programme vise à améliorer les compétences des instituteurs en poste, en pédagogie et en enseignement du français. Sur décision du sommet de Bucarest, il est piloté par l’OIF et l’AUF, avec des partenaires techniques et financiers comme l’Agence française de développement (AFD), le ministère des Relations internationales du Québec, l’Union européenne et l’Agence canadienne de développement international.

L

Langue officielle : Langue reconnue par un Etat, à travers sa constitution ou la loi. Elle ne correspond pas nécessairement à la langue d’usage.

Ligue arabe : Organisation multilatérale fondée en 1945. Regroupe aujourd’hui vingt-deux Etats.

Loi 101 : loi fédérée québécoise votée à l’initiative du premier ministre René Lévesque, en 1977, pour contrer l’intrusion ouverte ou insidieuse de l’anglais dans la vie publique et quotidienne de la belle province. Son caractère contraignant explique le succès de son application, quatre décennies plus tard.

O

Observatoire de la langue française de l’OIF : Organisme interne de l’OIF ayant pour mission de publier un « Rapport sur la langue française » tous les quatre ans (dernière publication : 2014).

Opérateur : Ce terme correspond à la réalité anglo-saxonne « agency » pour désigner un organisme d’origine institutionnelle exécutant un programme de politique publique. La Francophonie recense quatre opérateurs directs : l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), TV5 Monde, l’Association internationale des maires Francophones (AIMF) et l’Université Senghor d’Alexandrie.

Ordonnance de Villers-Cotterêt : Décret-loi du roi François Ier imposant l’usage du français dans tous les actes administratifs, en particulier l’état-civil, au lieu du latin.

Organisation des États ibéro-américains (OEI) : Union géoculturelle fondée en 1949, dont le siège est à Madrid et qui regroupe 20 Etats hispanophones ainsi que le Portugal et le Brésil.

S

Secrétaire général : Le Secrétaire général est la clé de voûte du système institutionnel francophone. Il est le représentant politique et officiel de la Francophonie au niveau international. Selon l’expression de Jacques Chirac, il est « la voix et le visage de la Francophonie ». Il est élu par le sommet pour un mandat de quatre ans qui est renouvelable.

Sommet : Rencontre institutionnelle des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie politique, tous les deux ans.

T

TV5Monde : Chaîne internationale créée en 1984 par le regroupement de cinq chaînes de télévisions francophones de 3 pays européens : France, Belgique et Suisse, soit : TF1, Antenne 2, France 3, RTBF, Télévision suisse-romande. Elle intègre le système institutionnel de la Francophonie lors du sommet de la Francophonie de 1989 (Dakar) et devient opérateur direct en 1997 (Hanoi).

U

Union géoculturelle : Regroupement institutionnel d’Etats selon des critères liés à leur civilisation ou leur langue, par opposition aux unions régionales, dont le caractère territorial est plus prononcé.

Université Senghor d’Alexandrie : Ce troisième opérateur direct de la Francophonie a été créé en 1989 au premier sommet de Dakar dans le but d’instituer une université internationale de langue française pour le développement africain. Depuis son ouverture en 1990, l’Université Senghor d’Alexandrie est organisée en quatre départements correspondant aux principales spécialités (Administration-Gestion, Culture, Environnement et Santé) sous l’autorité d’un recteur.