Vous trouverez dans cette page des informations à propos des métiers rencontrés dans les différentes vidéos du MOOC.
Sommaire
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L'ingénieur en immunologie et radiobiologie
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L'ingénieur en physique nucléaire et accélérateurs
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L'ingénieur en qualité
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L'ingénieur en radiopharmacie
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Le maître de conférence en chimie
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Le manipulateur en électroradiologie
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Le médecin nucléaire
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Le physicien médical en médecine nucléaire
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Le pilote opérateur de cyclotron
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Le préparateur en pharmacie hospitalière
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Le technicien de prévention des risques
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Le technicien radiochimiste
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Le radiopharmacien
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Le radiophysicien
Le manipulateur en électroradiologie
Le manipulateur en électroradiologie médicale exerçant en médecine nucléaire réalise des actes relevant de la médecine nucléaire, de l'imagerie médicale et de la radiothérapie interne vectorisée qui concourent au diagnostic, au traitement et à la recherche.
Il est à la fois soignant et technicien.
Voici le cursus nécessaire pour aboutir à ce diplôme
A. ÉTUDE PARAMÉDICALE : 3ans
Après l’obtention du baccalauréat, il faut s’inscrire en institut de formation des manipulateurs en électroradiologie délivrant le diplôme d’état ou en DTS IMRT (diplôme de technicien supérieur d’imagerie médicale et de radiologie thérapeutique en lycée. Cette inscription se fait via la plateforme parcoursup.fr
Les 2 filières de formation (ministère de la santé et éducation nationale) conduisent à l’obtention d’un diplôme permettant l’exercice de la profession légiférée par le décret n° 2016-1672 du 5 décembre 2016 relatif aux actes et activités réalisés par les manipulateurs d'électroradiologie médicale.
Ces formations durent 3 ans et se réalisent en alternance institut et stages (dans les services de radiologie, radiothérapie et de médecine nucléaire des établissements de santé publics, privés et des centres de lutte contre le cancer).
B. MODES D’EXERCICE
Le manipulateur en électroradiologie assure ses fonctions dans un établissement public ou privé de santé, et dans les centres de lutte contre le cancer.
Il travaille sous la responsabilité du médecin.
Il accueille la personne soignée et procède au recueil des données. Il informe la personne soignée et met en œuvre les soins dans le cadre de la continuité des soins.
Dans le cadre d’une activité en médecine nucléaire, il administre le médicament radiopharmaceutique prescrit par le médecin nucléaire et met en œuvre le protocole d’examen validé par ce même médecin.
Il applique également les mesures de radioprotection et les mesures liées à la qualité et à la prévention des risques
Le médecin nucléaire
Le médecin exerçant en médecine nucléaire est un médecin spécialiste en médecine nucléaire et donc titulaire du diplôme d’étude spécialisée en Médecine nucléaire (DES).
Voici le cursus nécessaire pour aboutir à ce diplôme.
A. ÉTUDE DE MÉDECINE : 6 ans
Après l’obtention du baccalauréat, il faut s’inscrire à la faculté de Médecine en première année de médecine (PACES). La PACES (Première Année Commune des Études Santé), est une année de concours avec un nombre déterminé de places pour accéder à l’année suivante : le fameux numerus clausus. Ce concours est en cours de réforme et n’existera a priori plus à partir de 2020.
Au décours de l’année de PACES, le candidat reçu continuera son cursus médical constitué de 5 années :
- Les 2ème et 3ème années, appelées DFGSM2 et DFGSM3 (pour Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales 2 et 3). Il s’agit de deux années charnières au sein desquelles se poursuivent les enseignements de Sciences Fondamentales commencées en 1ère année mais où débutent également des enseignements et des stages plus pratiques.
- Les 3 années suivantes DFASM1, DFASM2 et DFASM3 (pour Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales 1, 2 et 3) sont les années d’enseignement « médical » répartis entre les stages hospitaliers et les cours à la Faculté.
Au terme de la 6ème année (DFASM3), l’accès au 3ème cycle encore appelé Internat est actuellement subordonné au passage des Épreuves Classantes Nationales (ECN). Les résultats et le classement aux ECNs permettent à l’étudiant de choisir sa spécialité et/ou la région où il effectuera son Internat. Au même titre que la 1ère année, les ECN sont en cours de réforme et devraient disparaitre dans les années à venir (2023 ?).
B. INTERNAT EN MÉDECINE NUCLÉAIRE : 4 ans
Ainsi pour devenir médecin nucléaire, l’étudiant devra choisir la spécialité « Médecine nucléaire » au décours des résultats des ECNs. Il y a actuellement environ 40 nouveaux internes en médecine nucléaire formés par an en France. L’internat en médecine nucléaire dure 4 ans au cours desquelles l’interne doit s’inscrire au Diplôme d’étude spécialisé (DES) en médecine nucléaire. Au cours des 4 années d’internat, l’interne doit effectuer 5 stages de 6 mois en médecine nucléaire. Ces stages peuvent se dérouler dans les services de médecine nucléaire du CHU dont il dépend ou de ses hôpitaux périphériques. Il devra également effectuer au moins un semestre dans un service de radiologie et 2 semestres dans des services « cliniques » (par exemple cancérologie, hématologie, rhumatologie…).
A la fin de son internat, l’étudiant soutiendra sa thèse d’exercice en médecine et son DES de médecine nucléaire. Il deviendra ainsi officiellement « Docteur en médecine, spécialisé en médecine nucléaire » et pourra exercer en tant que médecin/praticien spécialiste en médecine nucléaire dans les hôpitaux publics (les CHU, les Centre hospitalier régionaux qui disposent d’un service de médecine nucléaire, les centres de lutte contre le cancer) ou dans les centres de médecine nucléaire du secteur privé.
C. MODES D’EXERCICE
Le rôle du médecin nucléaire est variable en fonction des centres et de leur activité. La majorité des centres dispose d’une activité de diagnostic associant la scintigraphie et l’activité de TEP. Le médecin nucléaire reçoit en consultation les patients adressés dans leur service par un confrère d’une autre discipline. Il effectue la prescription du médicament radiopharmaceutique qui sera délivré par la radiopharmacie du service. Il effectue également la prescription de l’examen à effectuer. Une fois l’examen enregistré, la mission du médecin nucléaire est d’interpréter, en fonction de la situation clinique du patient, les images enregistrées puis d’en faire un compte rendu détaillé.
Dans les centres qui effectuent des activités thérapeutiques, le médecin nucléaire sera responsable de la prise en charge du patient depuis l’entrée dans le service jusqu’à la sortie d’hospitalisation. Il reçoit le patient en consultation, prescrit le traitement puis effectue la surveillance du patient pendant la durée d’hospitalisation et parfois également au décours de l’hospitalisation.
Dans les CHU, certains médecins s’orienteront vers une carrière hospitalo-universitaire et effectueront, en plus de leur activité clinique, une mission d’enseignement et de recherche.
Le physicien médical en médecine nucléaire
Le physicien médical exerçant en médecine nucléaire est un scientifique apportant son expertise sur tous les aspects liés à la physique des rayonnements ionisants et au traitement du signal.
Voici le cursus nécessaire pour aboutir à ce diplôme.
A. PARCOURS UNIVERSITAIRE INITIAL : 5 ans
Après l’obtention du baccalauréat, plusieurs voies sont possibles en ayant un parcours à forte dominante en mathématique et physique. Il est possible de réaliser un cursus entièrement universitaire de la Licence 1 jusqu’au Master 2. Les premières années de licence (L1, L2 et L3) devront être très générales dans le domaine des mathématiques et de la physique. Il est ensuite possible de s’orienter vers un master (M1 et M2) qui spécialisera progressivement les étudiants vers le domaine de la physique médicale. Une bonne appréhension de cette dernière discipline nécessite un socle fondamental en mathématique et physique suffisamment solide pour pouvoir aborder des thématiques à la frontière de plusieurs disciplines par la suite (essentiellement mathématique, physique, informatique, biologie et médecine).
Il est également parfaitement envisageable de passer par des classes préparatoires aux grandes écoles en vue d’intégrer une école d’ingénieur à dominante forte en physique appliquée. Dans tous les cas, il faudra passer par un double cursus école d’ingénieur/Master 2 pour la dernière année d’école d’ingénieur pour pouvoir poursuivre vers le métier de physicien médical. En effet, actuellement, seuls 7 masters en France permettent de poursuivre vers le diplôme de Qualification en Physique Radiologique et Médicale (DQPRM).
A l’issue d’un des 7 Master 2, il faudra alors passer un concours pour pouvoir intégrer le DQPRM dispensé par l’Institut National des Sciences et Techniques du Nucléaire (INSTN). En 2018, 40 places étaient disponibles à ce stade du cursus universitaire.
B. DQPRM : 2 ans
Le DQPRM est une formation à orientation plutôt professionnelle où l’étudiant devra apprendre les bases essentielles pour pouvoir exercer le métier de physicien médical dans une structure de santé (hôpitaux, centre de lutte contre le cancer ou clinique privé). La formation est en réalité de 28 mois où l’étudiant passera 22 mois en stage dans plusieurs services cliniques. En effet, en France, il n’est pas encore fait de distinction entre les différentes spécialités dans lesquelles l’étudiant pourra exercer à la sortie du DQPRM (radiothérapie externe, médecine nucléaire ou radiologie). D’ici 2019, l’étudiant passera 6 mois de stage en imagerie (médecine nucléaire et radiologie), 12 mois en radiothérapie externe et 4 mois de spécialisation dans un domaine choisi par l’étudiant. Les étudiants sont rémunérés pendant leur stage.
C. DOCTORAT : 3 ans
Il est très fortement conseillé de compléter sa formation initiale par un travail de thèse de doctorat en sciences (très préférentiellement dans un domaine très proche de l’imagerie, de l’instrumentation et du traitement du signal) afin de pouvoir pleinement appréhender la spécificité de l’exercice de physicien médical en médecine nucléaire. Généralement les étudiants réalisent la thèse de doctorat en sciences avant d’intégrer le DQPRM mais il est parfaitement possible de la mener à l’issue de ce dernier.
D. MODES D’EXERCICE
Le rôle d’un physicien médical en médecine nucléaire est d’apporter son expertise scientifique au service des patients afin d’améliorer tous les processus de prise en charge de ce dernier. Il sera donc force de proposition pour développer des méthodologies de traitement du signal et des données dans le but d’aider le corps médical à améliorer son diagnostic. Le physicien médical en médecine nucléaire est aussi en charge du contrôle de tous les équipements lourds d’imagerie en médecine nucléaire. A ce titre, il connaît très finement la technologie, l’instrumentation et les algorithmes de traitement de l’information associés. Il est également généralement le référent en ce qui concerne la radioprotection du patient dans le but unique de maximiser la balance bénéfice/risque (trouver le meilleur compromis entre la maximisation de l’information diagnostique et la relative minimisation de l’exposition du patient). Le physicien médical peut également jouer un rôle d’expert en calcul dosimétrique pour certains cas de prise en charge de patient avec administration d’un radiopharmaceutique dans un but thérapeutique.
Enfin, dans certains cas, le physicien médical en médecine nucléaire peut être amené à enseigner dans des structures universitaires (médicales ou scientifiques) ou d’écoles d’ingénieur ainsi qu’à mener une activité de recherche en étroite collaboration avec le corps médical.
Le préparateur en pharmacie hospitalière
Le préparateur en pharmacie hospitalière exerçant en radiopharmacie est titulaire du Diplôme de Préparateur en Pharmacie Hospitalière (DPPH). Il exerce en Pharmacie à Usage Intérieur (PUI) des établissements de santé et participe, sous l’autorité technique du pharmacien chargé de la gérance, à la gestion, l’approvisionnement, la délivrance des médicaments et autres produits de santé, à la préparation des dispositifs médicaux stériles, à la réalisation des préparations stériles et non stériles et à la préparation des médicaments radiopharmaceutiques et anti-cancéreux. Dans le cadre de son activité, il exerce également dans les unités de soins, au bloc opératoire, dans les plateaux techniques, en médecine nucléaire.
Voici le cursus nécessaire pour aboutir à ce diplôme.
A. La formation
La formation de préparateur en pharmacie hospitalière, est accessible aux seuls candidats titulaires du Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie prévu par l’article L.4241-4 du Code de la Santé Publique.
Le DPPH est obtenu par les voies suivantes :
- la formation initiale
- la formation par apprentissage, définie au livre Ier du Code du Travail,
- la formation professionnelle continue, définie au livre IX du Code du Travail,
- la validation des acquis de l’expérience.
La formation conduisant au DPPH se déroule sur une durée globale de quarante-deux semaines. Elle comprend 1 360 heures d’enseignement, dont 660 heures théoriques et 700 heures de stage ou de périodes pratiques.
L’enseignement délivré dans un des huit Centres de Formation de Préparateurs en Pharmacie Hospitalière (CFPPH), comprend huit modules, dispensés sous forme de cours, de travaux dirigés, de travaux de groupe, de travaux pratiques et de simulations en santé. Les périodes pratiques ou stages, au nombre de huit, sont réalisées dans les pharmacies à usage intérieur, dans les unités de soins, dans les cellules qualité ou gestion des risques ou en milieu industriel.
Le DPPH est acquis par la validation des huit unités de compétences :
- Module 1 – compétence : analyser les demandes et les ordonnances au regard des exigences techniques et réglementaires propres aux PUI.
- Module 2 - compétence : analyser les prescriptions ou les demandes de dispositifs médicaux.
- Module 3 – compétence : assurer la qualité des opérations pharmaceutiques réalisées en PUI.
- Module 4 - compétence : organiser, conduire et mettre en œuvre les préparations magistrales, hospitalières, les opérations de reconstitution et de conditionnement.
- Module 5 – compétence : organiser, conduire et mettre en œuvre les préparations de médicaments radiopharmaceutiques.
- Module 6 – compétence : organiser, conduire et mettre en œuvre des opérations de stérilisation de dispositifs médicaux.
- Module 7 – compétence : gérer des flux et des stocks de médicaments et de dispositifs médicaux dans l’environnement économique et réglementaire.
- Module 8 - compétence : traiter et transmettre des informations, travailler en équipe, conseiller et encadrer des personnes.
Ainsi pour exercer en médecine nucléaire, le PPH devra valider, entre autre, la compétence 5 « Organiser, conduire et mettre en œuvre les préparations de médicaments radiopharmaceutiques » soit 60 heures d’enseignements en CFPPH et 70 heures de stage en médecine nucléaire. Il mobilisera aussi les compétences acquises dans les autres modules. Ce sont les acquisitions conjuguées des huit unités de compétence qui sont utilisées par un PPH exerçant en médecine nucléaire en radiopharmacie, ainsi que les compétences acquises lors des deux années de formation au Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie.
B. Exercice professionnel
Le rôle du PPH en médecine nucléaire est variable en fonction des centres et de leur activité. Le PPH a la connaissance chimique et physique des médicaments radio pharmaceutiques. Il réalise les opérations de préparation et de conditionnement concernant les médicaments radio pharmaceutiques. Il assure la délivrance des radio pharmaceutiques par délégation du radio pharmacien (chapitre IX.8 des Bonnes Pratiques de Préparation N2007/7bis). Il aide le radio pharmacien à la bonne gestion des produits nécessaires à la réalisation des préparations radio pharmaceutiques (radioéléments, trousses, matériel de manipulation). Il participe aux contrôles qualité (radiochimique et stérilité) des préparations. Il calcule les activités radioactives et adapte les opérations de production en tenant compte des prescriptions, de l’heure d’administration et de la décroissance radioactive du produit. Le PPH contrôle la prescription avant la délivrance des radio pharmaceutiques. Il applique les règles d’hygiène, assure l’entretien du matériel et les contrôles sur le matériel nécessaire à la réalisation des préparations. Il se conforme aux règles en vigueur, notamment les normes européennes EURATOM 96/29 et 97/43 concernant sa propre radioprotection et celle du patient (Guide pratique professionnel de formation continue à la radioprotection des personnes exposées aux rayonnements ionisants à des fins médicales destiné aux préparateurs en pharmacie hospitalière, décision n° 2017-DC-0585 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 14 mars 2017). Il participe à l’élaboration et à la mise en place de procédures d’organisation du travail et de modes opératoire concernant les activités. Il veille à l’application des procédures déjà élaborées au sein du service. Le PPH assure la traçabilité des préparations et des injections effectuées dans le cadre de la sécurisation du circuit des médicaments.
Dans certains cas, le PPH réalise des techniques d’immuno-marquages sur cellules et sur coupes de tissus après une formation à la manipulation de sang humain et l’utilisation de matériel d’hématologie sous la responsabilité technique du radio pharmacien. Le PPH assure la mise en déchet et l’évacuation de ces produits selon la nature du produit en suivant les circuits adéquats.
Même si le périmètre des activités dépend des organisations de service, le PPH exerce conformément au référentiel d’activités et de compétences des arrêtés du 2 août 2006 relatif à la formation conduisant au diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière et du 31 juillet 2006 relatif aux modalités d’organisation de la VAE pour l’obtention du DPPH.
Le radiopharmacien
Le radiopharmacien est un pharmacien spécialiste des médicaments radioactifs (nommés médicaments radiopharmaceutiques) utilisés en médecine nucléaire. Le radiopharmacien est titulaire du diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC) de Radiopharmacie-Radiobiologie.
Voici le cursus nécessaire pour aboutir à ce diplôme.
A. ÉTUDE DE PHARMACIE
Après l’obtention du baccalauréat, il faut s’inscrire à la faculté de pharmacie en Première Année Commune des Études Santé (PACES). La PACES est une année de concours avec un nombre déterminé de places pour accéder en 2eme année de pharmacie : le fameux numerus clausus. Ce concours est en cours de réforme et n’existera a priori plus à partir de 2020.
Au décours de l’année de PACES, le candidat reçu continuera son cursus pharmaceutique constitué de 4 années.
En début de 5ème année (DFASP2), les étudiants le désirant peuvent accéder au 3ème cycle des études pharmaceutiques encore appelé Internat. L’accès à cette filière longue du cursus pharmaceutique est actuellement subordonné au passage du concours de l’internat. Les résultats et le classement à ce concours permettent à l’étudiant de choisir sa spécialité (pharmacie hospitalière ou biologie médicale) et/ou la région où il effectuera son Internat. C’est au cours de l’internat en pharmacie hospitalière que l’étudiant se spécialisera en Radiopharmacie-Radiobiologie.
B. INTERNAT EN PHARMACIE HOSPITALIÈRE : 4 ans
Ainsi pour devenir radiopharmacien, l’étudiant devra choisir la spécialité « Pharmacie hospitalière » au décours des résultats de l’internat. Il y a actuellement environ 300 nouveaux internes en pharmacie hospitalière formés par an en France. L’internat en pharmacie hospitalière dure 4 ans au cours desquelles l’interne doit s’inscrire au Diplôme d’étude spécialisé complémentaire (DESC) de Radiopharmacie-Radiobiologie. A ce jour environ 15 étudiants sur les 300 internes choisissent cette spécialité. Au cours des 4 années d’internat, l’interne doit effectuer 4 stages de 6 mois en médecine nucléaire. Ces stages peuvent se dérouler dans les services de médecine nucléaire du CHU dont il dépend ou de ses hôpitaux périphériques. Parallèlement à cette apprentissage pratique, l’étudiant suivra des cours théoriques (environ 12 semaines reparties en 4 unités de valeurs) à l’institut national des sciences et techniques du nucléaire sur le site du commissariat à l’énergie atomique de Saclay en région parisienne.
A la fin de son internat, l’étudiant soutiendra sa thèse d’exercice en pharmacie, son mémoire de DES de pharmacie hospitalière et devra réussir les examens du DESC de Radiopharmacie-Radiobiologie. Il deviendra ainsi officiellement « Docteur en pharmacie, spécialisé en Radiopharmacie » et pourra exercer en tant que pharmacien praticien hospitalier dans les hôpitaux publics (les CHU, les Centre hospitalier régionaux qui disposent d’un service de médecine nucléaire, les centres de lutte contre le cancer) ou dans les centres de médecine nucléaire du secteur privé.
C. MODES D’EXERCICE
Le rôle du radiopharmacien est variable en fonction des centres et de leur activité. D’une manière générale il est en charge de la gestion, de l’approvisionnement, de la préparation et du contrôle des médicaments radiopharmaceutiques. L’ensemble de ces activités permet une sécurisation optimale du circuit du médicament radiopharmaceutique. La majorité des centres de médecine nucléaire où sont injectés ses médicaments radiopharmaceutiques dispose d’une activité de diagnostic associant la scintigraphie et l’activité de TEP. Quelques centres possèdent également une activité de thérapie. Le métier de radiopharmacien est par conséquent intégré au service de médecine nucléaire et présente dans son exercice un contact quotidien avec les équipes médicales et paramédicales ainsi qu’avec les patients.
Dans les CHU, certains radiopharmaciens s’orienteront vers une carrière hospitalo-universitaire et effectueront, en plus de leur activité hospitalière, une mission d’enseignement et de recherche.