A
A capella (ou A cappella) (2.1) : exécution vocale sans accompagnement instrumental.
Accord (3.3, 4.1, 5.2, 6.1, 7.3) : superposition d’au moins trois sons différents joués de manière simultanée.
Aksak (7.2) : du turc « boiteux », rythme irrégulier composé d’une association de groupes binaires et ternaires, pratiqué notamment dans les Balkans, en Grèce, en Turquie et en Bulgarie. Ex : 5 temps : 2+3 ou 3+2 ; 7 temps : 2+2+3 ou 3+2+2 ou 2+3+2…
Allemande (4.3) : danse binaire de tempo plutôt lent avec anacrouse.
Ambitus (6.1) : étendue d’une mélodie, d’une voix, d’un instrument, de la note la plus grave à la note la plus aiguë.
Anacrouse (4.3) : note ou ensemble de notes précédent le premier temps fort d’une phrase musicale.
Anthem (3.3) : composition religieuse anglicane prenant la forme des motets polyphoniques au XVIe siècle.
Antiphonaire (2.1) : livre liturgique catholique rassemblant les partitions grégoriennes des heures canoniales rythmant la vie monacale.
Aria (4.2, 4.3, 5.2) : dans l’opéra, grand air pour soliste vocal.
Atonalité (7.1, 7.3, 7.5) : système musical qui utilise la totalité des ressources de la gamme chromatique en se fondant sur l’émancipation de la dissonance. Contr. Tonalité.
Augmentation (7.2) : procédé rythmique qui consiste à jouer un motif sur des valeurs plus longues que leur durée initiale. Contr. Diminution.
Ayre (3.3) : genre musical anglais de la Renaissance, interprété à la voix et accompagné au luth.
B
Ballade (6.3) : pièce de caractère ayant une grande force dramatique.
Ballata (2.4) : forme poétique et musicale profane italienne en usage du XIIIe au XVe siècle.
Basse continue (4.1, 4.2, 4.3, 5.1) : partie de basse instrumentale confiée à un instrument polyphonique ayant un rôle d’accompagnement dans les œuvres allant de la fin du XVIe siècle au milieu du XVIIIe siècle. Syn. Continuo.
Basse d’Alberti (5.2) : procédé d’accompagnement d’une mélodie qui consiste en un motif répété formant un accord arpégé (le plus souvent : note basse – note haute – note intermédiaire – note haute).
Bel canto (6.2) : art du beau chant, selon une tradition de l’opéra italien qui met en avant la virtuosité.
Bémol (3.3) : altération qui abaisse d’un demi-ton chromatique une note naturelle. Ex : sib = si -1/2ton.
Binaire (2.4, 6.1, 7.2) : division du temps en deux parties égales.
C
Caccia (2.4) : composition vocale italienne du Trecento ayant la chasse pour sujet.
Canon (2.4) : technique d’écriture consistant à répéter le même matériau mélodique à plusieurs voix (ou instruments) en décalé.
Cantate (4.3, 5.1) : composition vocale en plusieurs mouvements avec accompagnement instrumental, requérant parfois un chœur.
Cantus firmus (3.2, 3.3) : mélodie préexistante servant de base à une polyphonie.
Cantus mensurabilis (chant mesuré) (2.3) : chant basé sur le système mensural théorisé par Francon de Cologne (Ars cantus mensurabilis) au milieu du XIIIe siècle, et consistant en une notation rythmique codifiée.
Chanson (2.4, 3.2, 3.3) : œuvre musicale composée d’un texte et d’une mélodie destinée à être chantée.
Chant grégorien (2.1, 2.2, 2.3, 3.2, 3.3) : répertoire liturgique médiéval destiné à unifier le culte chrétien, et utilisant le style plain-chant.
Choral (1, 3.3) : chant d’assemblée de l’église luthérienne, harmonisé note contre note (homophonique).
Chromatisme (3.3, 6.1, 6.2) : emploi d’une succession de notes à distance d’un demi-ton.
Cluster (7.1, 7.2, 7.5) : grappe de sons conjoints joués simultanément.
Coda (4.3) : conclusion, dénouement d’un mouvement ou d’une œuvre.
Col legno (6.3) : pour un instrument à cordes frottées, utiliser non pas le crin mais le bois de l’archet, pour obtenir un effet percussif et claquant.
Color (2.4) : cellule mélodique répétée dans une teneur isorythmique.
Concertino (4.3) : groupe des solistes dans le concerto grosso.
Concerto (4.1, 4.3, 5.2, 6.1, 6.3, 6.4) : œuvre pour soliste instrumental et ensemble orchestral, généralement constituée de trois mouvements (vif, lent, vif).
Concerto da chiesa (4.3) : concerto d’église, généralement de style sévère et grave.
Concerto grosso (4.3, 5.1) : composition où un groupe de solistes (concertino) dialogue avec l’orchestre (ripieno).
Consonance (3.1, 4.1, 7.3) : ensemble de sons considéré comme agréable à l’oreille. Contr. Dissonance.
Continuo (4.1, 4.2, 4.3) : Voir Basse continue.
Contrepoint (3.1, 3.2, 3.3, 4.2, 4.3, 6.3) : système d’écriture musicale qui a pour objet la superposition de plusieurs lignes mélodiques.
Coro spezzato (3.3, 4.3) : double chœur en dialogue spatialisé dans des tribunes opposées, à la mode au XVIe siècle notamment à Venise. Voir Polychoralité.
Courante (4.3) : danse binaire au tempo rapide avec anacrouse.
Crescendo (6.2, 6.3) : augmentation progressive de l’intensité sonore.
D
Déchant (discantus) (2.3) : type d’organum permettant des mouvements mélodiques contraires entre les différentes voix ; nom de la voix ayant le rôle de contre-chant dans ce type de polyphonies.
Degré (4.1) : hauteur d’un mode.
Demi-ton (3.3) : plus petit intervalle du système tempéré, correspondant à un douzième d’octave.
Développement (5.2) : dans une forme sonate, partie dévolue au travail thématique à partir du matériau préalablement présenté en exposition.
Dièse (3.3) : altération qui élève d’un demi-ton chromatique une note naturelle. Ex : fa# = fa +1/2ton.
Diminution (7.2) : procédé rythmique qui consiste à jouer un motif sur des valeurs plus brèves que leur durée initiale. Contr. Augmentation.
Dissonance (3.1, 4.1, 6.1, 7.1, 7.3) : ensemble de sons considéré comme désagréable à l’oreille. Contr. Consonance.
Dodécaphonisme (7.3) : système musical atonal fondé sur des séries basées sur les douze sons du total chromatique.
Dominante (4.1, 4.3) : cinquième degré d’une gamme.
E
Etude (6.3) : pièce de musique vocale ou instrumentale destinée généralement à l’enseignement et dans laquelle un exercice d’exécution est présenté sous un aspect artistique.
Exposition (5.2) : dans une forme sonate, partie qui présente le matériau thématique.
F
Figuralisme (3.2) : effet suggestif évoquant musicalement une image, un mouvement, un sentiment ou une idée exprimés par le texte. Voir Madrigalisme.
Fugue (4.1, 4.3, 5.1, 7.4) : composition musicale contrapuntique, en imitation, dont le thème s’appelle sujet.
G
Gamme (4.1, 7.3) : suite montante ou descendante de notes comprises dans une octave, suivant des intervalles déterminés.
Gigue (4.3) : danse ternaire au tempo rapide et avec anacrouse.
Glissando (7.2) : glissement continu d’une note à une autre.
Graduel (2.1) : livre liturgique catholique rassemblant les partitions grégoriennes exécutées au cours de la messe.
H
Harmonie (4.1, 5.1, 5.2, 6.1, 6.2, 7.1, 7.3, 7.4) : dimension verticale de la musique, résultant de l’émission simultanée des sons.
Harmonique (6.3) : son vaporeux aigu obtenu en effleurant la corde d’un instrument à cordes à un point précis.
Hémiole (6.1) : insertion d’une division en trois temps dans une structure à deux temps ou inversement.
Homophonie (2.4, 3.2, 3.3) : écriture de plusieurs voix (ou instruments) en succession d’accords, vertical. Syn. Homorythmie. Contr. Polyphonie, Contrepoint.
Homorythmie (2.4) : Voir Homophonie.
I
Imitation (3.2, 3.3) : technique polyphonique qui consiste pour les différentes voix (ou instruments) à rappeler des éléments d’autres voix (ou instruments) Ex : le canon et la fugue sont des techniques imitatives.
Impromptu (6.3) : pièce de caractère écrite dans l’esprit d’une improvisation.
Intermezzo (5.1, 5.2) : divertissement musical inséré entre les actes d’un opéra italien à la période baroque. Son excroissance est l’opera buffa.
Intervalle (1, 2.1, 3.1, 5.1, 7.1, 7.3, 7.5) : distance entre deux notes.
J K
L
Laude (4.3) : chant religieux n’appartenant pas à la liturgie, et écrit sur un texte en langue vernaculaire.
Leitmotiv (6.2) : motif musical répété dans une œuvre et caractérisant un personnage, une situation, un objet…
Lied (6.1, 6.3) : chanson ou mélodie populaire allemande.
M
Madrigal (2.4, 3.3, 4.1) : forme polyphonique vocale généralement a capella présente surtout lors de la Renaissance et le début de la période baroque.
Madrigalisme (3.3) : effet suggestif évoquant musicalement une image, un mouvement, un sentiment ou une idée exprimés par le texte d’un madrigal. Voir Figuralisme.
Maîtrise (3.2) : école des jeunes choraux attachés au service d’une église.
Majeur (2.4, 3.2, 4.1, 5.1, 5.2, 6.1, 7.1, 7.3) : mode dont la gamme est constituée des intervalles suivants : Ton-Ton-1/2Ton-Ton-Ton-Ton-1/2Ton (exemple : do majeur : do-ré-mi-fa-sol-la-si-do ; ré majeur : ré-mi-fa#-sol-la-si-do#-ré).
Mazurka (6.3) : danse à trois temps d’origine polonaise.
Mélismatique (2.1, 3.3) : adjectif caractérisant un chant où des syllabes du texte correspondent à plusieurs notes musicales. Contr. syllabique.
Mélodrame (7.3) : œuvre où le texte récité est accompagné de musique instrumentale.
Messe (2.4, 3.2, 3.3) : ensemble cohérent de pièces liturgiques destinées à être chantées au cours d’un office religieux catholique, anglican ou luthérien.
Messe paraphrase (3.3) : messe polyphonique composée sur la base d’un cantus firmus (sacré ou profane) circulant aux différentes voix.
Messe parodie (3.3) : messe polyphonique réutilisant un fragment polyphonique d’une œuvre déjà existante (sacrée ou profane).
Mesure (4.1, 7.2, 7.4) : segmentation de la durée du discours musical en parties le plus souvent d’égales durées.
Micro-intervalle (1, 7.1, 7.5) : intervalle musical plus petit qu’un demi-ton.
Micro-tonalité (7.5) : système d’écriture musicale basé sur des intervalles inférieurs au demi-ton.
Mineur (4.1, 6.1, 6.3, 7.1) : mode dont la gamme est constituée des intervalles suivants (mineur mélodique descendant) : Ton-1/2Ton-Ton-Ton-1/2Ton-Ton-Ton (exemple : la mineur : la-si-do-ré-mi-fa-sol-la ; fa mineur : fa-sol-lab-sib-do-réb-mib-fa).
Modalité (4.1, 7.1) : organisation des hauteurs qui a recours à des échelles modales autres que les modes majeur et mineur. Contr. Tonalité.
Mode (1, 4.1, 7.1) : type d’échelle musicale couplé avec un ensemble de comportements mélodiques caractéristiques, notamment en relation avec une note de référence (finale, tonique, note nominale…). En musique savante occidentale, les deux principaux modes sont le mode majeur et le mode mineur.
Mode rythmique (2.3) : système rythmique basé sur la répétition de différents groupes de notes longues ou brèves, qui constituent 6 formules rythmiques types.
Modulation (6.1, 6.2, 7.1, 7.3) : changement de tonalité sans interruption du discours musical.
Monodie (2.1, 2.4, 3.3, 4.1, 4.2, 5.1) : musique exécutée à une voix avec ou sans accompagnement. Contr. polyphonie.
Motet (2.3, 2.4, 3.2, 3.3) : pièce vocale polyphonique religieuse. Aux XIIe-XIIIe siècles, elle associe différents textes chantés aux différentes voix.
Motet cantilène (3.2) : motet dont la voix supérieure est mise en valeur par une plus grande richesse mélodique que les autres voix.
Motet isorythmique (2.4) : motet du XIVe siècle associant des taleas et des colors.
Motet libre (3.3) : motet du XVIe siècle qui n’est pas conçu à partir d’un cantus firmus.
Motif (6.3) : courte cellule mélodique ou rythmique.
Motif cyclique (6.3) : motif amené à revenir dans différents mouvements d’une même œuvre musicale.
Mouvement (3.2, 4.3, 5.1, 5.2, 6.1, 6.3, 7.1, 7.2, 7.3, 7.5) : grande partie d’une œuvre musicale ; les mouvements sont généralement séparés par une suspension de l’exécution musicale (silence) et ont des tempi différents. Ex : une symphonie comporte le plus souvent 4 mouvements.
Musique à programme (6.1, 6.3) : œuvres instrumentales (parfois avec des parties chorales ou voix solistes) sur un sujet évoqué par un titre ou précisé à l’aide d’un programme plus ou moins détaillé.
Musique de chambre (4.3) : répertoire profane destiné à une petite formation de musiciens.
N
Neume (2.1) : signe de notation musicale en forme de points ou d’accents écrits sans portée dans les manuscrits dès le IXe siècle.
Nocturne (6.3) : pièce de caractère, méditative, généralement destinée au piano seul et inspirée par le bel canto italien.
Nuance (5.2, 7.3) : intensité du son. Du plus faible ou plus fort : pianissimo (pp) – piano (p) – mezzo-piano (mp) – mezzo-forte (mf) – forte (f) – fortissimo (ff).
O
Opéra (1, 4.1, 4.2, 4.3, 5.1, 5.2, 6.2, 6.3, 7.3) : œuvre théâtrale mise en musique, mêlant drame, chant (principalement soliste, mais aussi choral), danses, musique orchestrale, costumes, scénographie, décors et machinerie.
Opéra à sauvetage (5.1) : sous-genre d’opéra de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, mettant en scène la rescousse du personnage principal en danger et le triomphe des idéaux humanistes.
Opéra bouffe (6.2) : opérette d’Offenbach joué aux Bouffes-Parisiens. A ne pas confondre avec l’opera buffa.
Opera buffa (5.1, 5.2, 6.2) : type d’opéra italien traitant d’un sujet comique. A ne pas confondre avec l’opéra bouffe.
Opera seria (4.2, 5.1, 5.2) : type d’opéra originaire d’Italie basé sur des situations dramatiques nobles ou tragiques. Contr. Opera buffa.
Opérette (6.2) : opéra comique dont la légèreté du sujet et du style sont empruntés à la comédie.
Opus (7.3) : du latin « œuvre », numéro suivant l’ordre de publication des œuvres musicales (ex : opus 8 : 8e œuvre publiée).
Ordinarium missae (Ordinaire de la messe) (2.1) : ensemble des parties fixes de la messe (Kyrie – Gloria – Credo – Sanctus – Agnus Dei). Contr. proprium missae.
Organum fleuri (ou mélismatique) (2.3) : polyphonie associant d’une part une voix principale (appelée tenor ou teneur) déroulant le thème grégorien en valeurs longues, et d’autre part une voix organale placée au-dessus avec de multiples ornementations.
Organum parallèle (2.3) : polyphonie à deux parties associant une vox principalis (voix principale) et une vox organalis (voix organale) de manière strictement homophonique.
Oratorio (4.1, 4.3, 5.2, 7.4) : genre musical dramatique, généralement sacré, non représenté, pour chanteurs solistes, chœur et instruments.
Ouverture (4.2, 4.3) : pièce orchestrale servant d’introduction à un opéra, un oratorio, une cantate, une suite pour orchestre…
P
Passacaille (4.1) : pièce musicale généralement basée sur une courte phrase musicale répétée de nombreuse fois.
Passion (4.3, 6.1) : type d’oratorio inspiré par la passion du Christ.
Pédale (6.1) : note tenue (ou répétée) pendant une longue durée.
Pentatonisme (1) : échelle utilisant cinq degrés (penta = cinq) (ex : do-ré-fa-sol-la).
Pizzicato (6.3) : sur un instrument à cordes frottées, mode de jeu consistant à pincer la corde plutôt que d’utiliser l’archet.
Plain-chant (2.3, 7.2) : style vocal, a capella, monodique, modal et suivant une rythmique verbale sans division ni mesure.
Polonaise (6.3) : danse modérée à trois temps d’origine polonaise.
Polychoralité (3.3) : réunion en polyphonie de plusieurs chœurs. Voir Coro spezzato.
Polyphonie (2.1, 2.3, 2.4, 3.3, 4.1, 4.2, 5.1) : superposition de deux ou plusieurs lignes mélodiques simultanées formant un ensemble homogène tout en conservant chacune un intérêt propre. Contr. Monodie.
Polyrythmie (7.2) : emploi simultané de deux ou plusieurs structures rythmiques différentes.
Polytonalité (7.1, 7.4) : écriture musicale sur plusieurs tonalités simultanées.
Prélude (3.3, 4.3, 6.3, 6.4, 7.1, 7.4) : pièce instrumentale ou orchestrale de forme libre, servant parfois d’introduction.
Prolation (4.3) : division d’une unité de temps en deux (binaire) ou trois (ternaire) parties égales.
Proprium missae (Propre de la messe) (2.1, 2.4) : ensemble des parties qui ne sont pas chantées à chaque messe mais plutôt à des moments particuliers de l’année. Contr. Ordinarium missae.
Psalmodie (1) : art de réciter les psaumes, principalement sur une note unique.
Pulsation (6.1, 7.2) : battement régulier que l’on perçoit dans la musique.
Q
Quatuor à cordes (5.2, 6.3) : genre instrumental pour quatre instruments : violon 1, violon 2, alto et violoncelle.
Quinte (4.2, 7.5) : intervalle de cinq notes (ex : do-sol, ré-la, mi-si…).
R
Récitatif (4.2, 4.3, 5.2) : chant déclamé dont la ligne mélodique et le dessin rythmique suivent les inflexions naturelles de la phrase parlée.
Réexposition (5.2) : dans une forme sonate, partie faisant revenir le matériau initialement présenté en exposition, cette fois-ci intégralement sur la tonalité principale.
Réponse (4.3) : sujet d’une fugue joué sur la dominante.
Rhapsodie (6.4) : composition de style et forme libre, souvent en un seul mouvement, et évoquant généralement des thèmes ou rythmes régionaux, folkloriques ou traditionnels.
Ripieno (4.3) : masse de l’orchestre dans le concerto grosso.
Ritournelle (4.3) : à l’époque baroque, thème qui revient à plusieurs reprises (équivalent du refrain aujourd’hui).
Rondo (forme) (5.2) : forme qui consiste en l’alternance de couplets (ou épisodes) et de refrains.
Rubato (6.1, 7.2) : procédé d’exécution rythmique consistant à introduire une certaine flexibilité dans la régularité de la pulsation.
Rythme non rétrogradable (7.2) : chez Messiaen, motif rythmique susceptible d’être joué de la même manière à l’endroit ou à l’envers. Ex : blanche – noire – deux croches – noire – blanche.
Rythme pointé (4.2) : division rythmique d’un temps en une valeur longue suivie d’une brève (ou inversement).
S
Sarabande (4.3) : danse binaire au tempo lent, sans anacrouse.
Scherzo (6.3) : mouvement plaisant, amusant, enjoué (souvent placé en 3e position dans une symphonie à partir de Beethoven).
Séquence (2.1) : forme de composition liturgique issue d’une excroissance de la longue vocalise finale de l’Alléluia grégorien auquel ont été ajoutées des paroles.
Série (7.3, 7.4) : suite de sons utilisant l’échelle chromatique dans un ordre défini par le compositeur, et servant de matière première à une œuvre dodécaphonique ou sérielle.
Singspiel (5.2, 6.2) : type d’opéra allemand se caractérisant par l’alternance de dialogues parlés, parfois accompagnés de musique, et d’airs chantés, souvent de coloration populaire.
Solmisation (2.1) : méthode de pédagogie musicale élaborée au XIe siècle, consistant à chanter les notes à l’aide de syllabes.
Sonata da camera (Sonate de chambre) (4.3) : œuvre instrumentale pour soliste ou petit ensemble se présentant commune succession de mouvements de danse de même tonalité.
Sonata da chiesa (Sonate d’église) (4.3) : œuvre instrumentale pour soliste ou petit ensemble, généralement en 4 mouvements, destinée à être exécutée dans une église.
Sonate (forme) (5.2) : structure d’un mouvement en 3 parties principales : exposition (deux thèmes ou groupes thématiques, chacun sur une tonalité différente) ; développement (travail thématique sur le matériau préalablement exposé) ; réexposition (retour du matériau entièrement sur la tonalité principale).
Sonate (genre) (4.1, 4.3, 5.2, 6.3) : composition instrumentale en plusieurs mouvements pour un ou quelques instruments. Ex : Beethoven a écrit 32 sonates pour piano seul, 5 sonates pour violoncelle et piano, 10 sonates pour violon et piano…
Sonate en trio (4.3, 5.1, 5.2) : composition pour deux instruments mélodiques accompagnés d’une basse continue.
Soprano (7.3) : voix de femme aigue.
Sourdine (6.3) : dispositif pour instrument de musique destiné à en assourdir le son.
Spectrographe (7.5) : appareil permettant d’enregistrer le spectre du son et de faire apparaître sa décomposition en partiels.
Sprechgesang (7.3) : voir Sprechstimme.
Sprechstimme (7.3) : style de récitation à mi-chemin entre la déclamation parlée et le chant. Syn. Sprechgesang.
Strette (4.3) : dans une pièce contrapuntique (notamment une fugue), section au cours de laquelle les différentes voix entrent de manière rapprochée, sans attendre que le thème ait été entièrement exposé.
Suite (4.1, 4.3, 5.1) : série de pièces instrumentales écrites dans le même ton et relevant de la danse.
Sujet (4.3) : thème générateur d’une fugue.
Syllabique (1, 2.1, 3.3) : adjectif caractérisant un chant où chaque syllabe du texte correspond à une seul note musicale. Contr. mélismatique.
Symphonie (5.2, 6.1, 6.3, 6.4) : composition musicale en plusieurs mouvements pour orchestre.
Syncope (6.1) : déplacement de l’accent musical normal d’un temps fort vers un temps faible ou une partie faible du temps.
T
Tactus (4.1) : mesure du temps au Moyen-Age et à la Renaissance, basée sur une durée relativement fixe proche du battement du pouls ou de la montre (soit environ 60-70 battements par minute).
Talea (2.4) : cellule rythmique répétée dans une teneur isorythmique.
Tarentelle (6.3) : danse très vive d’Italie du Sud.
Tempo (4.1, 4.3, 7.2) : vitesse d’exécution d’une œuvre. Les tempi les plus courants sont, du plus lent au plus rapide, Largo – Adagio – Andante – Moderato – Allegretto – Allegro – Presto.
Teneur (2.3, 2.4, 3.3) : voix principale d’un organum fleuri (ou mélismatique).
Ternaire (2.4, 6.1, 7.2) : division du temps en trois parties égales.
Tessiture (6.2) : étendue des sons qui peuvent être émis par une voix ou un instrument.
Thème (5.2, 7.2) : mélodie principale d’une œuvre. Il peut y avoir plusieurs thèmes dans une même œuvre.
Thème et variations (5.2) : forme consistant à jouer un thème puis le soumettre à une succession de modifications diverses.
Tonalité (3.1, 4.1, 4.3, 5.2, 6.1, 6.2, 7.1, 7.3, 7.4, 7.5) : organisation hiérarchique des sons par rapport à un son de référence (la tonique), dans le système des modes majeur/mineur. Ex : do majeur : tonique = do, mode = majeur.
Tonique (4.1, 4.3) : premier degré d’une gamme, à laquelle il donne son nom. Ex : en do majeur, la tonique est do.
Tragédie lyrique (4.2, 5.1, 5.2) : type d’opéra français au sujet tragique, dont l’âge d’or se situe pendant la période baroque.
Trémolo (6.3) : effet musical obtenu par la répétition très rapide d’un son, d’un accord.
Trobairitz (2.2) : femme troubadour.
Trope (2.1) : développement musical, littéraire ou musico-littéraire d’un chant grégorien.
Troubadour (1, 2.1, 2.2, 2.4) : poète et compositeur de langue d’oc, originaire de la partie sud de la France actuelle (environ 1100-1250).
Trouvère (2.1, 2.2, 2.4) : poète et compositeur de langue d’oïl, originaire de la partie nord de la France actuelle (environ 1180-1250).
Trouveresse (2.2) : femme trouvère.
Tutti (4.3, 7.2) : l’ensemble des instruments.
U
Unisson (4.1, 7.2) : émission simultanée de plusieurs sons à la même hauteur.
V
Valeur ajoutée (7.2) : chez Messiaen, valeur rythmique brève qui, adjointe à un rythme quelconque, en décale le déroulement.
Valse (6.3) : danse de couple à trois temps, originaire d’Allemagne et d’Autriche.
Virtuosité (6.1, 6.2, 6.3) : maîtrise technique exceptionnelle d’un instrument. Ex : Paganini est un virtuose du violon, Liszt un virtuose du piano.
Vox organalis (voix organale) (2.3) : contre-chant ajouté comme accompagnement à la vox principalis (voix principale) dans l’organum parallèle.
Vox principalis (voix principale) (2.3) : fragment de mélodie grégorienne à laquelle est associée une vox organalis (voix organale) dans l’organum parallèle.
W X Y Z