Bonjour. Je vais vous présenter la séquence sur l’avenir des véhicules à motorisation thermique. Tout d’abord, je vais vous présenter les diverses motorisations thermiques actuelles, et puis ensuite je présenterai les évolutions technologiques et sociétales concernant ces diverses motorisations, et puis les conséquences sur les différentes catégories de véhicules. Alors, les diverses motorisations thermiques actuelles. Il existe deux grandes familles de moteurs : les moteurs à allumage commandé et les moteurs diesel. Pour les moteurs à allumage commandé, on retrouve plusieurs catégories de carburants : l’essence sans plomb avec le sans plomb 95, 98, également le 10, donc il y a un carburant comportant 10 % d’éthanol. Egalement le 85 qui est un carburant qui comporte 85 % d’éthanol et 15 % d’essence, qui est réservé à des véhicules à carburant modulable ou les flex-fuel vehicles. Le GPL qui est le gaz de pétrole liquéfié, qui est donc un mélange 50 % de butane, 50 % de propane, issu de l’industrie pétrolière, et le gaz naturel véhicule qui est l’équivalent du gaz domestique. La deuxième famille, c’est les moteurs diesel. Le carburant, c’est le gasoil. Et on peut également inclure dans les motorisations thermiques les motorisations dites hybrides qui couplent un moteur thermique et une machine électrique plus ou moins puissante. Alors, les évolutions technologiques et sociétales, on rencontre plusieurs contraintes environnementales et sociétales qui conduisent notamment à une baisse des voitures diesel en France, comme on peut le voir sur ce graphique qui présente le taux d’utilisation des véhicules neufs en France depuis 1990 à 2013. Pourquoi cette baisse des ventes de voitures diesel enregistrée maintenant et qu’on imagine se poursuivre à l’avenir ? D’une part à cause de contraintes environnementales qui imposent des systèmes de dépollution de plus en plus onéreux à placer sur les moteurs diesel, et donc le coût de la dépollution est de plus en plus important, et cette conséquence-là est une baisse des offres de véhicules, notamment des petites citadines, donc les véhicules les moins chers du marché. Egalement, le diesel en fait, véhicule une mauvaise image qui est grandissante, notamment due aux vieux diesel qui émettent beaucoup de particules et des bouffées noires, à la différence des véhicules équipés de filtres à particules. Et enfin, on a également un resserrement de la fiscalité entre les carburants essence et gasoil. Il y a également les contraintes énergétiques liées aux émissions de CO2 qui évoluent, notamment avec une réglementation européenne de plus en plus sévère concernant les émissions de CO2. En 2020, il est notamment prévu pour les voitures particulières un seuil à 95 g de CO2 par km, et pour les véhicules utilitaires légers, un seuil à 145 g de CO2 par km. Et ces seuils-là sont même prévus d’être encore sévérisés à partir de 2025. La conséquence de ces contraintes réglementaires, c’est que les véhicules vont évoluer et notamment seront plus légers, et on notera également l’émergence de l’électrification des chaînes de traction thermique via notamment ce qu’on appelle les chaînes de traction hybrides avec des micro miles ou fuel hybrides, également les hybrides rechargeables, qui ont une autonomie en tout électrique de quelques dizaines de km. On peut également parler d’une évolution au niveau des carburants, et plus précisément des biocarburants. Actuellement, il y a 7 % de biocarburants dans nos carburants traditionnels, et les objectifs de la commission européenne, c’est de monter à 10 % de part de biocarburants dans les carburants conventionnels à l’horizon de 2020. Et par ailleurs, il y a un autre élément important, c’est qu’il y a des développements qui sont en cours concernant les biocarburants de 2ème et 3ème générations, qui présentent un bien meilleur impact sur la réduction des gaz à effets de serre. En effet, ces biocarburants-là s’appuient dans la valorisation des parties non comestibles des plantes ou la valorisation des déchets, et pour les carburants de 3ème génération de l’utilisation de micro-algues ou de micro-organismes, et donc ces carburants-là ont un impact sur les gaz à effet de serre bien moindres que ce que l’on a actuellement. Un autre carburant sur lequel on peut se poser la question de son évolution à venir, c’est le gaz naturel véhicules. Alors, actuellement, il y a très peu de stations GNV en France distribuant du gaz naturel véhicules. De ce fait, il y a très peu de perspectives à court terme de développement d’un marché des voitures particulières fonctionnant au GNV. En revanche, ce que l’on note, c’est un marché en croissance pour les bus, les bennes à ordures ménagères et également les camions de distribution en ville. Il y a également des perspectives de marché pour les poids lourds grands routiers avec les moteurs dual fuel. Les moteurs dual fuel, c’est des moteurs qui fonctionnent à la fois avec du gasoil et du gaz naturel liquéfié. Et à l’horizon 2030–2050, on imagine un gisement important de biogaz qui présente un intérêt pour la réduction des gaz à effet de serre. Et par ailleurs, concernant les différentes évolutions, il y a également des évolutions sociétales importantes, et notamment le rapport à la voiture qui change. Ce que l’on constate, c’est que le taux d’équipement des ménages actuellement est en stagnation concernant les voitures particulières. Et même, il a tendance à diminuer. On l’observe déjà dans les grandes villes où la part des personnes propriétaires d’un véhicule ne cesse de décroître. Ceci est dû au développement de service de mobilité, de type covoiturage, véhicule de transport avec chauffeur, ou des solutions d’auto-partage. Ce qui change avec l’arrivée de ces nouveaux services à mobilité, c’est la propriété du véhicule. En effet, ces véhicules-là ne sont plus la propriété de particuliers mais la propriété de professionnels. Et de ce fait, le cahier des charges même qu’ils peuvent réclamer concernant ces véhicules-là est différent, avec des véhicules qui sont beaucoup plus adaptés aux usages particuliers dont ils ont besoin. Quelles sont les conséquences des évolutions présentées précédemment ? Concernant les véhicules légers, on notera une baisse sensible des ventes des diesel à venir, et même déjà enregistrée dès maintenant, une forte progression à venir des véhicules hybrides et surtout mild hybride, et les véhicules hybrides rechargeables, mais dans ce cas-là, dans le développement des véhicules hybrides, on a toujours besoin de moteur thermique et par ailleurs, à court et moyen terme, on envisage également du développement de véhicules électriques via les services de mobilité pour les véhicules particuliers, mais également des véhicules utilitaires et des deux-roues, des véhicules utilitaires légers pour la distribution de colis ou de marchandises en ville notamment. Pour les véhicules lourds, le moteur thermique, cela reste la référence car les solutions type véhicule électrique ou hybride restent chères et souvent pas adaptées à l’usage de ces véhicules-là. En revanche, il y a des évolutions qui sont envisageables par rapport aux 100 % diesel actuels, notamment pour les bus, avec un intérêt croissant pour le GNV, avec une part augmentant de biocarburant, également l’électrification de ces véhicules sur des lignes bien spécifiques. Et concernant les autocars et tout ce qui est camion semi-remorque, un taux d’introduction de biocarburant plus important que maintenant, l’utilisation également de moteur dual fuel, donc combinant gasoil et gaz naturel liquéfié, et puis pour le camion, on peut également envisager du développement de la filière GNV en ville, gaz naturel véhicules au détriment du diesel, parce que cette solution-là présente des intérêts d’un point de vue coût et environnemental par rapport à la solution diesel. Pour conclure, je vais utiliser la vision de l’ADEM sur les ventes et le parc de véhicules à l’horizon 2030-2050. Sur ce graphique, sont représentés pour les années 2010, 2030 et 2050 les ventes et le parc de véhicules. Et donc, est également représentée en fait la proportion à la fois des véhicules thermiques en bleu, des véhicules hybrides rechargeables en rouge et des véhicules électriques en vert. Et on note que même en 2050, plus de 70 % des voitures particulières feront appel à une motorisation qui nécessite un moteur thermique. Donc, pour répondre à la question, le moteur thermique a-t-il de l’avenir dans les véhicules ? On peut dire oui, même à l’horizon 2050, mais en revanche, les motorisations auront évolué depuis actuellement. Merci, au revoir.